Pourquoi mettre en place des rituels favorise l’endormissement de bébé ?

Comme bon nombre de parents vous cherchez peut-être ce qui pourra aider votre tout-petit à dormir « comme un bienheureux ». Les rituels peuvent y participer en effet. Les enfants comme bon nombre d’adultes également, sont rassurés par ce qu’ils connaissent déjà, ce à quoi l’on peut s’attendre et qui ne représente pas de nouveauté et donc d’inconnue. Ou encore de potentiel danger.

Le rituel permet d’apporter cela : cette rengaine rassurante qui enveloppe de douceur, de connu. Cette enveloppe contient toutes les peurs et les angoisses vécues dans la journée, dues à la confrontation à toutes sortes de sources de stress. Même de petites choses à nos yeux peuvent être stressantes pour l’enfant, et donc sont susceptibles ensuite de perturber son sommeil. Les bruits (téléphone, aspirateur, voitures, etc), les odeurs (un nouveau parfum, toute odeur forte et nouvelle, la multitude d’odeurs différentes dans les transports), les couleurs, les mouvements (attention à l’exposition aux écrans qui surexcitent le cerveau et empêchent l’endormissement), les vibrations, etc.

Cela ne veut pas dire qu’il faut préserver l’enfant de toute stimulation ; bien au contraire. Les réduire si l’enfant est prématuré ou très sensible, oui pourquoi pas. Mais la confrontation à la vie et à ses stimuli, est nécessaire à son développement. Il peut néanmoins être judicieux de l’accompagner et de lui apporter de quoi retrouver cette enveloppe rassurante pour favoriser son endormissement. Le rituel marque également le temps au cours de la journée et aide l’enfant à percevoir les différences entre les différents moments qui la compose, entre le jour et la nuit.

 

Quels rituels mettre en place au moment du coucher ?

Différents rituels peuvent être mis en place. Ils doivent cependant être réfléchis afin de favoriser l’autonomie plutôt que la dépendance de l’enfant. Très vite en effet, il aura besoin de trouver seul son sommeil pour bien vivre la collectivité. L’adulte bienveillant qui sera là pour l’accompagner ainsi que ses pairs ne sera, de fait, pas toujours disponible.

La lecture

Le support du livre est intéressant à plusieurs égards lors de ce rituel avant l’endormissement. Il favorise un moment privilégié, propose l’enveloppe rassurante du son de la voix, des mots, de la présence pleine et entière de l’adulte. Par ailleurs, un échange peut avoir lieu, les yeux dans les yeux : alors l’enveloppe est complétée par le regard profondément soutenant et rassurant de l’adulte. Celui-ci permet à l’enfant la continuité du sentiment d’exister, aux yeux du professionnel puis aux yeux de ses parents.

L’enfant est bien souvent particulièrement sensible à ce moment privilégié de lecture avec l’adulte. Il peut vous demander de lire toujours la même histoire pendant une période donnée. Bien que cela puisse être éprouvant pour l’adulte qui va finir par ne plus avoir envie de cette même répétition (car oui notre cerveau ressent l’ennui quand une situation devient trop répétitive); cette demande a du sens pour l’enfant. Afin de ne pas s’ennuyer dans cette situation il est possible d’imaginer des variantes qui ne toucherons pas à la structure de l’histoire ; car c’est bien celle-ci qui est importante pour l’enfant. Il remarquera très certainement que vous n’avez pas mis l’intonation identique au même endroit de l’histoire. Vous pouvez par exemple lire dans un autre endroit de la maison, avec un autre éclairage ou lui demander s’il veut vous la raconter cette fois-ci. Il y a de fortes chances pour qu’il la connaisse déjà par cœur bien qu’il ne soit pas encore lecteur.

La répétition

L’enfant peut lui aussi tenter de créer des rituels pour se rassurer. C’est ainsi qu’il va vous demander tout un tas de choses pile au moment d’aller se coucher : aller aux toilettes alors qu’il y est déjà allé, boire de l’eau, une énième histoire, un autre câlin, etc. Toutes ces demandes sont des prétextes pour se relever, prolonger le moment avec le parent, lutter pour ne pas se confronter au moment de vide angoissant seul avec soi-même, pour ne pas se séparer. Il a effectivement besoin d’être accompagné et rassuré pour accepter plus facilement cette étape délicate de la journée. Le même rituel identique tous les soirs, mis en images avec des pictogrammes par exemple, et l’anticipation de tous les besoins potentiels peuvent aider. D’abord la douche, puis le dîner, le brossage de dents, le passage aux toilettes, l’histoire, le câlin-bisou ; tout cela complété par la boîte de mouchoirs et la gourde sur la table de nuit par exemple. Le moment du coucher est aussi un moment où l’adulte va devoir dire « Stop » lorsque tous les besoins ont été nourris et que perdure la demande de présence.

A ce moment là il peut être aidant de se souvenir que l’enfant a toutes les capacités en lui pour bien grandir et devenir autonome. Et que donc nous pouvons lui faire confiance dans ses compétences à s’auto-réguler. Cependant, dès tout-petit l’enfant peut vous manifester très fortement sa détresse lors de cette séparation.

 

Comment accompagner l’enfant vers le sommeil de manière autonome ?

Il est à noter que les professionnels de la petite enfance se transmettent un savoir-faire qui n’apparaît que peu ou pas dans les livres et qui ne s’apprend pas en école de formation. Celui-ci consiste en un accompagnement de l’enfant progressif et évolutif, en fonction de ses besoins et toujours dans un objectif d’autonomisation de celui-ci.

Tout d’abord (au cours de « l’adaptation » bien souvent) l’enfant sera bercé dans les bras s’il en a besoin, sinon bercé dans son lit pour s’endormir. S’il s’endort uniquement dans les bras de l’adulte, alors les professionnels essayeront chaque fois de le poser dans son lit pour l’y habituer. L’aide d’un lange ou bien d’un « topponcino » pourra être utile afin que l’enfant ne ressente pas la différence de chaleur entre les bras et le lit. Cependant l’endormissement dans le lit sera toujours favorisé afin que l’enfant s’aperçoive qu’il y est accompagné ; même si cela se fait dans un demi-sommeil, de sorte qu’il ne soit pas surpris au réveil.

Puis progressivement on essaiera de laisser les mains posées sur lui sans le bercer ou alors de faire seulement des petites caresses sur le dos, le ventre ou bien sur les zones du crâne non stimulantes (nuque, tempes, base du front). Et à chaque fois que cela paraîtra possible et acceptable pour l’enfant, les professionnels privilégieront leur seule présence sans intervention, toujours dans le but de permettre l’autonomie de l’enfant. De même, les musiques et veilleuses sont bien souvent évitées en multi-accueil.

Il me semble que cet objectif de permettre l’autonomie de l’enfant vient en contradiction avec le ressenti du jeune parent. Accepter que notre enfant grandisse et devienne non dépendant de l’adulte suppose de combler notre besoin d’être « utile » autrement. A travers notre enfant il peux être tentant de chercher à réparer une peur de l’abandon ou encore du rejet. Néanmoins, ce petit être dépendant de nous au tout début prendra rapidement son envol. Notre rôle pourrait être plutôt de l’accompagner à déplier ses ailes en douceur, à encourager, rassurer, être présent … Le regarder avec fierté, tout simplement.

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